Le trek des trois cols, c’est un itinéraire au Népal à cheval sur plusieurs vallées qui franchit trois cols à 5500m : Kongma La, Cho La, Renjo La. Avec des vues fantastiques sur des géants tels que l’Everest, le Makalu ou le Lhotse, cet itinéraire de haute altitude récompensera vos efforts. Dans ce compte-rendu, je vous donne ma version du trek tel que je l’ai parcouru en solo. J’espère qu’il vous donnera envie d’y aller à votre tour !
Summary
- A few tips
- Part one: the mid-mountain, going to Namche Bazaar.
- Part two : autour de l’Ama Dablam.
- Part three: Gokyo.
- Part four: from Namche to Jiri.
Some tips for the trek of the three passes
A warning: this article on the trek of the three passes is a travelogue and in no way a guide, do not take my itinerary and my stages at face value! However, I can give you some brief advice. If you want more practical information, you can for example consult the pages that I have personally used: romlands, halfwayanywhere, nomadjoseph, triptins. Sur place, je me suis beaucoup appuyé sur l’excellent livre de Cicerone.
Why the trek of the three passes?
Je suis un inconditionnel des Alpes, et je reste convaincu que les randonnées les plus belles et les plus sauvages que j’ai faites sont dans ces montagnes. Jetez donc un coup d’oeil à ma section great routes ! Si vous souhaitez découvrir la montagne, je vous encourage à explorer d’abord les Alpes. En plus, c’est meilleur pour l’empreinte carbone. Cependant, si comme moi vous commencez à avoir parcouru les Alpes en long, en large et en travers, alors l’Himalaya devient intéressant. Les paysages, les Népalais, la faune et la flore, et surtout la très haute montagne avec ses sommets mythiques : un monde les sépare des Alpes. Question photographie, l’air est d’une pureté sensationnelle. J’en profite pour faire un peu de pub pour ma section des pictures of nepal !
When to leave?
Deux périodes sont idéales : au printemps en mars-avril, et en automne en octobre-novembre. Toute la saison estivale est difficilement praticable en raison de la mousson (qui tend à déborder sur le début du mois d’octobre désormais avec le changement climatique). Le temps est généralement meilleur en automne, mais il y a beaucoup de fleurs au printemps
How to get there ?
Il faut d’abord se rendre à Kathmandu. Puis plusieurs solutions s’offrent à vous : avion pour l’aéroport de Lukla (ce que font la majorité des trekkers, car c’est plus court) ou bus/jeep pour Jiri ou Salleri (prévoir une journée complète de voyage). C’est cette deuxième option que j’ai choisie, en allant à Phaplu à côté de Salleri. On peut réserver facilement un trajet du jour au lendemain à Kathmandu, par exemple à l’endroit où vous logez. A noter qu’une route est en construction jusqu’à Kharikhola, peut-être sera-t’il possible d’aller en jeep jusque-là dans le futur (on m’a informé que c’était déjà possible, mais que la route était tellement détruite que ce n’est vraiment pas une option recommandable).
C’est difficile ?
La plus grande difficulté sur le trek des trois cols est de randonner à haute altitude, les chemins étant faciles à suivre. Pour s’y préparer, il faut s’acclimater : à partir de 2500/3000m, dormir chaque jour (en théorie) seulement 300m au-dessus de la nuit précédente. En pratique, il faut surtout surveiller sa forme physique et aller plus ou moins vite en fonction de cela. En lisant mon récit, vous verrez que j’ai essayé d’aller un peu trop vite, ne faites pas comme moi ;). Si le moindre symptôme de mal de l’altitude se manifeste, redescendre immédiatement.
C’est dangereux de partir seul ?
À Kathmandu, de nombreux Népalais essayeront de vous convaincre qu’il vous faut un guide. Parfois en mentant, j’en ai vu un me dire qu’il fallait du matériel d’alpinisme et des cordes pour faire le trek des trois cols, c’est parfaitement faux. Pour peu qu’on soit un bon randonneur autonome, je pense qu’un guide n’est vraiment pas indispensable voire pas utile. Ma philosophie est plutôt de découvrir les choses par moi-même en solo et je n’aurais pas apprécié la randonnée de la même manière avec un guide. Le chemin étant très parcouru, si vous avez le moindre problème vous pouvez toujours demander de l’aide (je pense que je n’ai jamais passé une heure sans voir quelqu’un). A vous de voir ce qui vous convient le mieux.
Do you need crazy gear?
Quand on randonne sur le trek des trois cols on voit des gens habillés de pied en cap d’Arcteryx… Je suis parti avec ma bonne vieille doudoune Decathlon et un sac de couchage 15 degrés. Comme on trouve des hébergements à chaque heure de marche et qu’ils proposent tous des chambres avec couverture bien chaude, un sac de couchage plus lourd ne m’aurait servi à rien. Le seul composant un peu “technique” qui est utile sont des mini-crampons pour passer le petit glacier facile avant le Cho La pass. On peut les acheter à la boutique Kalapatthar à Kathmandu (demandez où c’est, elle est bien cachée mais vaut le détour). Un autre composant utile est un filtre à eau, qui vous permettra de boire l’eau du robinet sans tomber malade. J’ai personnellement acheté le Sawyer Squeeze.
Quand est-ce qu’on mange ?
Il y a des hébergements très régulièrement le long du chemin. La cuisine est presque toujours maison, cela prend par conséquent un peu de temps mais l’attente est largement récompensée. Dans les indispensables, il y a le Dahl Bat : riz, légumes grillés/bouillis et soupe de lentilles. Il n’y en a pas deux pareil et on a toujours droit à une seconde portion ! Pour le midi, j’ai souvent pris le Sherpa Stew, une bonne soupe avec plein de légumes et des pâtes.
Je vous invite à vous référer aux liens que j’ai donnés si vous avez plus de questions sur l’organisation du voyage. Vous pouvez aussi me contacter par le formulaire de contact présent sur la home page and I will answer you with pleasure. On to the story!
The three passes trek solo. Part one: the middle mountain, going to Namche Bazaar.
First day. Bad impressions in Kathmandu.
Arrival in the capital
I take a flight from Dubai then Kathmandu. You can admire the power of oil in Dubai and its fountains in the middle of the desert. First view of the Himalayas from an airplane: you say to yourself "wow, this is Everest", and then you discover five minutes later that there is a whole row of even higher peaks some distance away, and another and one more... It's infinite and immense...
The visa is done in 10 minutes and 54 euros. Assailed by taxis at the exit of the airport, I still managed to get the bus stop indicated to me. A friendly cow licks my backpack while I wait. I don't understand what's going on: dozens of buses pass by, the doorman shouts something and if no one waves the bus leaves just as abruptly. As I can't figure out which bus to take, I get on a scooter which takes me to Thamel for 150 rupees. Obviously without a helmet. The highway code is non-existent or incomprehensible. The air pollution makes me cry on the scooter.
Various requests
A Thamel, je suis assailli de toutes part par des gens voulant me vendre une chose ou l’autre. C’est beau mais pas moyen de rester tranquille 5 minutes. J’achète un joli tableau 3000 roupies. On m’explique maintes fois le principe des mantras et on me montre tous les temples de la ville. « Good karma, we must give for anything received ». Cela n’empêche pas l’autre de me demander 4000 roupies quand je lui en donne 500 pour la visite guidée qu’il m’a fait… La boutique Kalapatthar vaut le détour : on se fraie un chemin dans une cohue compacte pour trouver un type qui trône sur une pile de matériel de trekking et qui négocie à qui mieux mieux… Petits crampons achetés 700 roupies. Pas de bus pour Phaplu malheureusement, tout le monde me dit qu’il n’existe plus. Je loue une jeep à l’auberge de jeunesse pour 2800 roupies.
Deuxième jour. De l’utilité d’une jeep.
+ 700m / – 500m 11km
Rise at dawn
Departure by jeep at 4:30 a.m. with an Australian, a Canadian, two Nepalese and a French couple. On the way to the three passes trek! During the trip, I discovered:
- Why only jeeps go to Phaplu, and not buses
- Qu’il y a des rivières avec un lit tellement large que ça fout les jetons
- That you shouldn't even try "slightly spicy" dishes
- That there are French people who have spent their lives traveling to the four corners of the world, who are going for the fifth time to the Himalayas on the trek of the three passes, but who do not even know what the Appenines are and rarely go in the Alps
- That we can fit four in a back seat without a problem
- That Nepalese music can be very very (very) repetitive
First impressions
The first view of the Himalayas is incredible, the peaks seem to hover in the sky because they are so high. I leave my jeep companions in Phaplu and walk a little in the evening to reach Ringmu. The change of scenery begins and I tell myself that this trek of the three passes will really be an extraordinary journey: postcard landscape, Nepalese on the trails with big baskets on their backs, sun setting over mountains that I naively take for 8000 but which are “only” 6000-7000…
I stop at the first hostel I find in Ringmu at nightfall, this will be my most “authentic” stop on the trip: I am lodged with the grandfather in a back room where the milk is curdled. I chat with two Nepalese who also stopped there. They too go on a trek, I foolishly thought it was an activity reserved for wealthy foreign tourists like me who have time to waste! The Dahl Bat is more than enough, with slices of carrots freshly picked from the garden which are very tasty. I pay 1000 NPR for the meal and the night. At the time I feel like I'm being ripped off (the two Nepalese didn't even seem to pay), but in fact it will be my lightest bill on the course.
Third day. An idyllic valley.
+ 1650m / – 1800m 19km
Le silence est d’or
Leaving at 7am, fresh air, it froze. Above all, it is the silence that strikes! No engine or plane noise like there is always in the Alps… The sky is incredibly clear, the glaciers shine. Crossing a "small" pass at 3000m. Superb descent from village to village, the vegetation becomes tropical, I arrive in what I take for rice fields (in fact I will learn later that it is millet that they grow here). I take chapatis because I think it's a side dish. In fact they are sweet, but the flour has a taste! Which disappeared a long time ago with our too sifted flours. I also try the Sherpa stew, this vegetable soup (carrots, potatoes, cabbage…) and pasta is a must, it will become my favorite lunch menu.
Tropical atmosphere
I cross the first suspension bridge, it is all metal, far from the naive idea of rickety rope bridges. The ascent in the heat is difficult… But it's superb, the atmosphere reminds me of Hawaii. There are lots of plants that I don't know at all. I see almost only Nepalese on the trails, hardly any foreigners. Children are curious and cute. The valleys are immense, the eye finds it difficult to measure them, but the feet do. It's idyllic, it looks like life is good in these colorful houses, everyone is smiling. The gardens of the houses are real gems, maintained to the millimeter and very flowery. I was not expecting this “beautiful life in the mountains” aspect!
I pass a small monastery at a pass: you have to turn clockwise. The village of Kharikhola is very lively, for the first time I meet a lot of foreigners. A bazaar sells pots and various kitchen items… I continue to the hamlet of Kanre where I stop at the only open lodge. It's a little more "hotel" than before: I have a room with 2 beds all to myself. In fact this is the norm on the route of the three passes trek, I didn't expect it, I thought I would stay in a dormitory. But I'm alone tonight. The village is very quiet, not a sound. I eat fried rice with cheese (meh) and an omelette (yum). And the eternal chai…
Quatrième jour. Arrivée sur l’autoroute.
+ 1700m / – 1550m 23km
Meeting with the carriers
Je me lève à 7h15, j’ai trop dormi ! Montée au frais dans une belle forêt. Je longe une route qui n’est ni marquée sur la carte ni indiquée dans le guide du trek des trois cols, elle doit être toute neuve. Je croise les premiers porteurs plus loin : quelle masse de bagages ! On entend une poule au milieu, mais on ne la voit pas… Plus loin des ânes, que je croiserai en quantité tout le long de la journée. Les sabots, cela glisse sur la roche humide. Les sherpas les « encouragent » avec un bâton, parfois un peu violemment. Ils sont également très doués pour le lancer de pierres sur la croupe d’un animal récalcitrant et hors de portée du bâton.
A competition Dahl Bat
Le trafic sur la route est multiplié par 100 le matin, par 1000 l’après-midi après le croisement pour Lukla. Cela monte et descend tout le temps, c’est fatiguant. Les gamins marchent à une vitesse… Pour le repas du midi, je m’arrête dans un restaurant où une mamy est toute seule à faire le service. Cela tombe bien, je suis le seul client. La mamy part cueillir des herbes et légumes frais, met 30 minutes à préparer le Dahl bat, c’est excellent. Puis elle s’asseoit et se regarde tranquillement des vidéos Youtube… Choc des cultures. Les népalais marchent sur les sentiers téléphone à la main, pour écouter des chansons ou pour passer des appels tout en guidant leurs ânes ou yaks.
Les villages après Lukla sont véritablement blindés de touristes en route pour le camp de base de l’Everest, je continue jusqu’à Bangkar. On me fait payer un obscur droit d’entrée 2000 NPR. Lodge sympathique (poêle allumé pour la première fois, et ça fait du bien !), vue délirante sur un pic qui doit être le Kusum Kangguru. Je ne suis pas le seul étranger pour la première fois, il y a aussi une argentine qui veut faire le Kalapatthar et le trek des trois cols. J’essaie les Momo, sorte de raviole nationale du Népal : c’est excellent, mais trop peu.
Fifth day. Arrival at high altitude.
+ 1800m / – 900m 16km
Tourists and porters
J’essaie le petit déjeuner (pancake + tsampa porridge, qui est fait avec une farine locale), ça remplit bien mais je pars après 8h. Départ au milieu des champs, on est encore dans des villages bien habités. Le chemin est vide au début mais se peuple progressivement. Que de porteurs avec des sacs énormes suivis de touristes avec une ceinture-banane… Cela me fait mal au cœur, j’aimerais bien les voir porter leur matériel, ils prendraient moins de choses inutiles. D’autres porteurs transportent des marchandises pour les refuges du trek des trois cols, l’un d’entre eux nous dit qu’il porte 90kg, c’est juste inimaginable. Ils ont un système ingénieux pour porter qui repose sur la tête, cela doit permettre de bien répartir le poids sur la colonne vertébrale.
J’entre dans le parc national de Sargamatha, 3000NPR. Cela devient beaucoup plus sauvage : je parcours une belle vallée remplie de pins avec un gros torrent qui crache bien. Je traverse quelques ponts suspendus impressionnants. J’ai bêtement oublié la clé de mon hôtel de Kathmandu dans ma poche, je la refile à un Néerlandais pour qu’il la ramène là-bas (en fait il ne le fera jamais, je me retrouverai à payer une réparation pour le pauvre type de l’hotel qui n’avait pas fait de double). La montée est très belle au milieu des pins, mais il y a beaucoup de trafic. Je passe le checkpoint pour le permis du parc national, le type a l’air de débarquer, il prend 15 minutes pour passer une carte sur un lecteur.
Namche Bazaar
J’arrive à Namche Bazaar, bizarrement la ville est vide, je dois être en avance sur la vague de touristes. Les vendeurs du bazar sont désoeuvrés. J’aime beaucoup l’ambiance de cette cité qui se dresse fièrement face aux montagnes, drapeaux flottant au vent… L’altitude se fait sentir et la ville est pleine d’escaliers… Mais quel panorama ! C’est la première fois que j’ai une vue sur pas mal de sommets à la fois. Repas dans un resto très confortable. Puis je vais jusqu’au point de vue de l’Everest, avec la statue de Tenzing Norgay, et là… Fantastique. J’en ai les larmes aux yeux. Le plus impressionnant est l’Ama Dablam : le Cervin peut aller se rhabiller, à côté.
Je continue sur un gros chemin très facile et panoramique, en sautant l’arrêt recommandé pour l’acclimatation à Namche puisque je suis en forme. A Senasa, je décide de continuer jusqu’à Phortse puisque les jambes fonctionnent toujours et je ne ressens pas trop les effets de l’altitude. Je ne passerai donc pas par Pangboche qui est le sentier « classique » du trek des trois cols, mais par le chemin juste en face. La journée du lendemain me prouvera que j’ai fait le bon choix.
evening lights
Après 15h, il n’y a plus personne sur les sentiers : que les gens sont bêtes ! À cette heure les lumières sont magnifiques et j’ai vue sensationnelle sur les sommets avec la lune. La végétation devient d’altitude. Je passe un autre « petit » col à 4000m. Dans la descente, je croise le bouquetin local (ou tahr de l’Himalaya) : le mâle est énorme, c’est impressionnant. Je m’arrête à Phortse Tanga car l’endroit m’inspire : petite cabane qui fume au milieu des pins, non loin d’un torrent qui s’engage dans des gorges en rugissant. La végétation semble hivernale pour la première fois, les arbres en face Nord n’ont plus de feuilles. Bon Dahl bat qu’on me ressert en abondance évidemment, salle très cozy et bien chauffée, c’est rare.
Le trek des trois cols en solo. Partie deux : autour de l’Ama Dablam.
Sixième jour. De l’utilité de l’acclimatation.
+ 1650m / – 1250m 13km
Encounter with local wildlife
Départ à 7h avec un bon pancake dans le ventre. Il fait bien froid, le sol est complètement gelé. Dans la montée, je croise un petit ongulé tacheté pas peureux, qui s’avère être un porte-musc de l’Himalaya. Puis c’est le festival : je vois l’ongulé une deuxième fois, des yaks et surtout le monal de l’Himalaya, le magnifique oiseau emblématique du Népal ! Il est bleu vif, c’est tellement beau. (Question : un monal, des monaux ?). Un moine passe en marmonnant des prières dans le silence de l’air gelé. Le village de Phortse est très beau au soleil levant. Yaks qui courent dans les rues…
Puis c’est une portion plus ou moins à flanc pour rejoindre Pangboche, très panoramique. Je recroise les tahrs. Il n’y a plus d’arbres, mais une végétation d’altitude seulement. Arrivé à Pangboche vers 10h30, je mange un Sherpa Stew dans la lodge en face du temple. L’ambiance n’est pas top, tous les népalais font mine de m’ignorer.
Wanting to go too fast...
I take a room and go for a walk up along the torrent to see how high I can go. I tell myself that it will be a good training for the trek of the three passes. I reach a flag, walking becomes more and more difficult, I will never reach the small summit planned at 5200m… I come across a herd of quiet tahrs at 5000m, while I can barely put a foot in front the other. In the distance, a Sherpa is carrying a huge bag… incredible.
Suddenly I become weak, my head is spinning, as if I was going to pass out. I come down immediately. I'm breathing heavily and feel bad, I can't move my hands. Fortunately in 15 minutes I find myself much lower and it's better. I don't think it was altitude sickness, just discomfort due to lack of oxygen… The most surprising thing is that it happened all of a sudden, without warning. I wanted to do too much: with a little more acclimatization, it won't happen again.
I take some nice pictures in the village in the evening. In the refuge, after dark, no lights and no stove on… I tell myself that things are definitely going to be very spartan, but finally at 5.45 am everything is sorted out. the only tourist, I kind of feel like the intruder in the family, it's unpleasant. I stay until 8 p.m. listening to them talk while ignoring me, then I go to bed.
Septième jour. Le camp de base de l’Ama Dablam.
+ 1450m / – 1150m 18km
Le matin à 7h il n’y a personne, alors que mes hôtes m’avaient dit préparer le petit déjeuner à 6h30… Cet endroit est décidément peu recommandable. Je pars en leur laissant l’argent sur la table. Petit déjeuner toast + omelette + pommes de terre dans le bas du village, très bon. Départ pour le camp de base de l’Ama Dablam : on traverse un torrent au lit impressionnant, puis on monte doucement dans ce qui ressemble à des alpages bucoliques. J’ai des vues magnifiques sur des tas de gros sommets dont j’ai du mal à retenir les noms. Je ne me lasse pas d’admirer l’Ama Dablam : je pense que c’est le plus beau pic que je connaisse. Il me fait penser au Cervin.
High altitude experiences
I arrive at the base camp after a small stream. It's a real city: there are between 100 and 200 tents. From afar, you can smell the incense they must be burning there. I continue on the ridge to reach a viewpoint at 5000m. Breathing again becomes very difficult, but I learned from my experience the day before: I only use my muscles at a fraction of their capacity, there is not enough oxygen for sustained effort. I reach 5000m but my head is spinning a bit. I still have time to take a picture of the panorama before descending: it's superb, we are really surrounded by peaks over 6000m.
The descent is fast, I take a simple soup at the base camp refuge and very good cake. There is a path that seems to be a shortcut for Dingboche but on the advice of a guide I don't take it: too many stones falling, he tells me. So I do a whole round trip with a lot of elevation and I start to curse the guide seeing from opposite that the path looks quite passable. But further I realize that he was right: the other way must either cross a big torrent of glacier not nice, or pass a big moraine in the uninviting air. I end the day by going to Dingboche by a plan-plan path with breathtaking views, especially with the incredible colors of the end of the day.
A friendly lodge
À Dingboche, la lodge est de loin la plus confortable et la mieux chauffée que j’ai eue (première fois que je n’ai pas les pieds congelés dans la salle de séjour, et je tombe même le pull !). Ambiance très sympa, gens accueillants, par contre c’est blindé de monde. Il y a un crachoir au bout de la salle et les népalais s’en servent ! Le thé au citron est devenu ma boisson favorite, j’en prends un thermos complet. J’ai bien dû boire 4-5L d’eau aujourd’hui. Je ne ressens pas trop les 4300m d’altitude, une légère gène à respirer peut-être. Dans la salle, les gens commandent des spaghettis et des pizzas : WTF. Je joue aux cartes avec un groupe très sympathique et multiculturel (US-Brésil-Israel) qui est aussi sur le trek des trois cols. Le repas n’est pas très bon.
Huitième jour. Les effets de l’altitude.
+ 900m / – 900m 9km
A short day
Je démarre à 7h après un petit déjeuner vraiment pas très bon pour aller au Nangkartshang peak (5089m). Jolie montée au soleil levant. On a l’impression de s’élever dans l’espace, l’air est tellement clair… Près du sommet je retrouve cette sensation d’être comme un poisson hors de l’eau. J’essaie de respirer mais rien ne rentre. Je ne fais pas les derniers mètres, dommage, mais l’avertissement des fourmis dans les mains comme l’autre jour est suffisant. Je commence à m’inquiéter pour les 5500 du premier col du trek des trois cols, vu que je n’arrive même pas à dépasser les 5100. J’ai sans doute voulu aller trop vite dans mon acclimatation… Le trek des trois cols aura-t’il raison de moi ?
I have a meal in Dingboche in a restaurant that seems to mainly serve Nepalese: they look at me strangely when I come back. The samosa is too spicy for my taste and the soup way too salty. I then continue to Chukhung. It's pretty but I suddenly feel very tired and the sun is beating down, as if it wanted to split my skull open… I decide to turn around and sleep in Dingboche, it's safer.
Au Yak Hostel de Dingboche, je passe l’après-midi sous la couette, je suis vraiment épuisé, cela doit être l’effet de l’altitude même si je n’ai pas fait grand-chose dans la journée. Dans la salle commune, je rencontre un népalais qui adore la France et un colombien qui marche au même rythme que moi (5 jours pour arriver à Dingboche). Il veut tenter l’Island Peak. Le repas n’est pas bon et cher : c’est une constante à Dingboche !
Ninth day. Chukhung Ri.
+ 1000m / – 600m 9km
Petit déjeuner de chapatis avec du beurre… Rance ! Je refais le chemin vers Chukhung au petit matin, cela va beaucoup mieux que la veille, je profite du paysage cette fois. Pancake au miel à Chukhung, c’est bien mieux ! Je pars pour le Chukhung Ri au milieu de quelques autres groupes de randonneurs. Le chemin est très facile, étonnamment sableux au départ. Je parviens à trouver un rythme régulier qui m’amène presque jusqu’au col à 5360m. Juste avant le col, j’ai encore cette sensation d’étouffement et les derniers mètres sont très difficiles… J’ai peur de manquer de m’évanouir encore une fois ! Mais le col est finalement atteint, le panorama est fantastique. Surtout le Lhotse qui domine complètement la scène. Je prends quelques photos/vidéos avec les randonneurs sympathiques qui sont montés avec moi, puis je redescends vite fait. Cela va tellement vite en sens inverse…
Change of program
Well-deserved rest at the lodge. The next day, I ultimately don't think of doing the Kongma La (first pass of the three passes trek) but going through the valley: 5550m seems unattainable to me unless I take an extra day of acclimatization, and I don't want to to go around in circles in Chukhung... Besides, I don't even really enjoy going so high: the light is much too harsh, and the feeling of dragging myself like a slug is frankly unpleasant for me. The high mountains are sublime, but I discover that ultimately (once is not customary) I prefer the medium mountains: these first days before reaching Namche were so exotic! I have one more day due to my skipped acclimatization, I have several choices for the rest of the events:
- Stay one more day in Chukhung to do the pass (meh)
- Go do the Kala Patthar and take a walk in the middle of all the people who want to see Everest up close (blah blah)
- Spend one more day in the middle mountains towards Salleri (yes!)
Je choisis donc la troisième possibilité. Le soir, le repas n’est pas trop cher et plutôt bon à la lodge tout au bout du village.
Tenth day. The trek of the three passes is transformed into the trek of the two passes.
+ 800m / – 700m 18km
Bain de foule en allant vers l’Everest
Départ après un porridge à la cannelle plutôt bon. J’ai une vue fantastique sur l’Ama Dablam le matin. Je redescends à Dingboche puis je prends la route normale du camp de base de l’Everest. C’est l’horreur : je suis au milieu de files entières de randonneurs à l’infini. Du coup, je ne profite pas vraiment. Je prends un sherpa stew vraiment pas très bon au bas de la moraine du Khumbu. Je décide de faire un petit tour jusqu’à Lobuche avant d’aller à Dzongla, au pied du Cho La pass (deuxième col du trek des trois cols). Les vues sont relativement jolies mais elles ne m’enchantent pas.
Return to a less populated mountain
Tout change quand je quitte le chemin du camp de base de l’Everest pour aller vers Dzongla : je profite de vues superbes sur la vallée de Dingboche et l’Ama Dablam en arrière-plan. Après un tournant, d’un coup s’offre une vue inoubliable sur les plus de 1000m de paroi verticale du Cholatse et le lac glaciaire à son pied. C’est génial, il n’y a plus personne, et la montagne est aussi plus verte, moins caillouteuse. La lumière est incroyablement crue, le soleil aveugle et l’ombre est d’un noir d’encre. J’ai racheté des lunettes de soleil car les miennes ont cassé, je ne pourrais pas survivre sans. Le soir un peu de brume se lève, c’est sublime avec ce soleil si intense, un monde en noir et blanc.
I end up with a small ascent which hurts at the end of the day at 4800m before the refuge. I meet an Indian who knows nothing about trekking (he manages a trekking site!) and a very friendly German. The latter really traveled all over the world for his work, it's crazy! The refuge is very expensive on the other hand, 850NPR the Dahl Bat.
The three passes trek solo. Part three: Gokyo.
Eleventh day. Ngozumpa glacier.
+ 800m / – 900m 12km
The Cho La pass and its glacier
Departure at 6:30 a.m., there is an incredible rising sun over the Cholatse. The water froze in my canteens at night, luckily the blankets are thick. I pass a few valleys with alpine airs then the hard climb begins. I'm still running out of breath, people are catching up with me. The landscape becomes very mineral. We arrive at the foot of the glacier that we have to cross, I'm happy to have my mini-crampons, the start is steep on ice. Finally, it's almost easier on the glacier because I can have a regular rhythm.
The moraine
Arrivé au deuxième col du trek des trois cols, il y a plein de monde et la vue n’est pas extraordinaire malheureusement… Mais j’ai quand même bien aimé cette montée. La descente est d’abord raide puis c’est un long passage sans intérêt dans des herbages. Soupe de légume pas très bonne à Dragnag. Puis c’est la traversée du glacier Ngozumpa et là c’est tout bonnement le section la plus impressionnante de tout le parcours du trek des trois cols : c’est une immense rivière de cailloux, un véritable labyrinthe où se terrent des lacs dissimulés derrière des montagnes de pierres. Des cailloux tombent en permanence, au fur et à mesure que la glace fond. Et tout cela vient du Cho Oyu, qui est tellement loin à l’horizon…
Arrival on Gokyo
Fortunately, the path is well marked and avoids places where stones roll. After this long and exhausting moraine crossing, I arrive at Gokyo. No one lied to me: this is one of the most beautiful places on the course. The lake is one color… I'm staying in a “fancy” multi-storey building, the room is only 200 NPR. But I understand why when I see the menu: the Dahl Bat is 900NPR! But this one is excellent, and they also do some killer desserts, including a blueberry brioche that sends heavy.
Twelfth day. Explore Gokyo.
+ 800m / – 800m 15km
I stay in Gokyo one more day to visit the area, staying in the same lodge because the food is very good there despite the high price. Gokyo Ri climb in the morning: I'm much less out of breath than before, it's crazy, now I can maintain a better pace uphill. At the summit, it is the most sublime panorama of the three passes trek. Cho Oyu, Everest, Lhotse, Makalu, the immense moraine and the lake, not to mention countless other peaks: it's fantastic. But it’s freezing cold…
Je redescends en moins d’une heure, mange un délicieux Sherpa stew, et pars pour visiter les lacs plus haut dans la vallée. C’est une randonnée assez tranquille qui suit la moraine, il n’y a presque personne. J’arrive au deuxième lac, la sensation de « paumitude » est totale, c’est vide et immense. Belles vues sur le Cho Oyu au retour. Le lendemain je passerai le Renjo La et c’en sera fini de mon séjour en altitude : il ne me restera plus qu’à redescendre jusqu’à Salleri et prendre la jeep ! Je dois dire que je ne serai pas mécontent de redescendre, marcher en altitude est bien plus fatiguant que ce à quoi je m’attendais. Du coup, mes étapes sont courtes (cela se voit bien sur le GPX !) et je ronge mon frein.
Treizième jour. Changement d’atmosphère.
+ 750m / – 2050m 23km
The Renjo La pass
Départ à 6h30 pour le troisième col du trek des trois cols. Il faisait moins froid dans les chambres à Gokyo qu’ailleurs pour la même altitude, le lac doit tempérer un peu le climat. Le début de montée est bien frais et peu à peu se dévoile un beau point de vue sur l’Everest. La deuxième partie de montée est plus raide et dure… Rien à faire, je ne prends pas plaisir à monter dans cet air raréfié avec l’impression que rien ne rentre dans mes poumons. Pas sûr que je revienne un jour à ces altitudes, ou alors il faudra que j’y passe beaucoup plus de temps pour m’acclimater.
Adieu l’Everest…
The Renjo La is finally reached, sumptuous view of Gokyo and the 8000m. This is the opportunity to say a final farewell to them… Fast and pleasant descent in a landscape that could recall the Alps, with glacial lakes. I eat a Sherpa stew in the first village crossed, then descend gradually into this immense valley which leads from Nepal to Tibet. It's incredible: past 2 p.m., I don't really come across none hiker.
Back to warmer skies
A few clouds accumulate and I happily find a sky of lower altitude, more humid and which filters the sunlight better. No more feeling of being in space! Very beautiful lights at the end of the afternoon. I pass Thame, a very beautiful village on a terrace surrounded by torrents, then an impressive gorge. It's evening and I find the place just superb: a small juniper forest on very steep slopes with snow-capped peaks that can be glimpsed from time to time in the mist. It's very quiet, we hear some birdsong. I feel like I'm coming back to life, I definitely prefer medium to high mountains.
Dans un village, un énorme « Whooof » me fait sursauter : c’est un monal qui est passé en volant juste au-dessus de ma tête ! J’en vois d’autres plus loin dans la forêt. Je finis par m’arrêter dans une guesthouse à Thamo, un peu avant Namche. C’est sans comparaison l’endroit le plus confortable de mon séjour : maison solide et bien isolée qui ne donne pas l’impression de vouloir s’effondrer à la première secousse, chambre et toilettes ultra-propres, électricité et eau courante, 3G. L’ambiance est sympa en plus, je discute avec des népalais qui trekkent aussi.
The trek of the three passes. Part Four: From Namche to Jiri.
Fourteenth day. A so-called descent.
+ 850m / – 1700m 21km
Namche in the morning
Je pars avant que le soleil n’atteigne la guesthouse, il fait toujours froid, le sol est gelé. C’est très beau, j’admire un paysage de forêt entre des magnolias et des conifères. Pas de monal cette fois mais je pense en entendre au loin. Toute cette belle forêt moussue me revivifie. Puis brutalement j’arrive au-dessus de Namche : qu’elle est belle, cette ville accrochée dans son vallon d’altitude ! Je visite un temple et mange un roulé à la cannelle dans un café cozy pour touristes (les prix vont avec). Puis c’est la raide descente après Namche, et enfin il faut suivre dans l’autre sens tout l’itinéraire que j’ai déjà fait dans cette immense vallée.
Chaurikharka's grandmother
Je pensais naïvement que j’aurais une journée facile en descente. Toutefois j’avais oublié que cette partie de l’itinéraire n’était qu’une succession de montées et descentes ! Je me pose quelques instants pour manger une goyave et une poire. J’avais oublié comme les fruits peuvent être bons… La journée se fait longue et j’ai un petit rhume qui n’arrange pas les choses : je suis épuisé. Je décide de m’arrêter assez tôt chez la grand-mère où j’avais mangé le meilleur Dahl bat du parcours à l’aller. C’est vraiment authentique : la grand-mère parle 3 mots d’anglais, elle rit un peu tout le temps, je l’aide à mettre les couvertures puis je la regarde s’occuper du lait frais de la traite. De ma chambre, je l’entends chantonner des mantras bouddhistes. De manière surprenante je ne suis pas seul, une trekkeuse mongole s’est arrêtée. Dahl Bat toujours aussi bon, avec de la coriandre.
Fifteenth day. Competition Momos.
+ 1300m / – 1850m 17km
Unpleasant cold
Departure after a very good pancake and some photos with the grandmother. In addition the whole thing only costs me 1200NPR, a gift. The trail descends easily at first but then there is a big 500m climb that I was not expecting (going down the valley, you know!). My cold is in full swing and I drag myself like a slug, blowing my nose every 5 minutes. Finally arrived in the sun, I stop for a long time without thinking of anything. Then I stop again shortly after in a small restaurant. Very good choice: it takes an hour to prepare my order, but how good is it! Potatoes sautéed with a fried egg, a slaughter, then the freshly made Momos, to die for. The dough itself has a pretty strong flour taste that I won't find anywhere else.
L’après-midi commence par une section de sentier pas évidente, à l’ombre et constituée uniquement de pierres glissantes de boue et de caca d’âne… Je croise des caravanes d’ânes à n’en plus finir. C’est un soulagement que de descendre finalement vers le joli village de Kharikola. Je retrouve avec plaisir la verdure, les fleurs, les cultures en terrasse, les jardins tenus au cordeau et les belles maisons : que c’est agréable à l’œil !
An English traveler
Je m’arrête dans une lodge très belle et confortable au village, il y a même l’électricité dans la chambre. Je prends une douche chaude car pour la première fois du parcours on ne se les caille pas trop le soir, quel luxe ! Cela ne m’empêche pas d’apprécier mon thé citron gingembre.
Le Dahl Bat est correct et je discute avec un anglais sympathique, encore un voyageur au long cours. Il me fait découvrir l’alcool local, fait avec du millet et servi chaud : ça monte vite à la tête et ce n’est pas fameux… Il refait ce parcours pour la n-ième fois, j’avoue que j’ai du mal à comprendre pourquoi tant de gens s’obstinent à retourner encore et encore sur cette randonnée. D’accord elle est très belle, mais le monde est si grand… Pourquoi ne pas partir explorer d’autres endroits moins connus au Népal plutôt ? Si jamais je reviens dans ce pays ce sera mon objectif.
Seizième jour. De l’avance sur le programme.
+ 2400m / – 1800m 23km
direct ascent
Je commence par une descente au milieu de ce paysage qui est décidément mon préféré du parcours du trek des trois cols. En plus ici tous les gens ont le sourire, on dirait vraiment une vallée perdue et idyllique. Une fois franchi le Dudh Koshi au fond de la vallée, une remontée de 1500m m’attend et elle se fait longue sur la fin… Je m’arrête au premier restaurant de Taksindu, complètement épuisé. Double portion de patates grillées à l’œuf avec un petit chat sur les genoux. Les patates ne sont presque pas cuites, dommage. En sortant du restaurant je passe le col et reviens sur mes traces du tout début de la randonnée : c’est un moment qui me paraît tellement lointain…
An idyllic place
I have 2 more days on my program and I tell myself that I have time to continue until the next city, Jiri. It will give me more mid-mountain, flowers, delicious and inexpensive food, too good! So I continue to Phurteng. It's 4:15 p.m., the sun is setting, the place has a superb view, is absolutely peaceful, and a cat is making eyes at me...
I strongly hesitate to stop at the local hostel, but if I have to continue to Jiri I have to cover miles. So I decide to continue to Junbesi, which I join in the evening mist when everything is turning gray. Very nice course in large meadows, quite a few animals on the way, in particular a local fallow deer with its white behind. The lodge is made of wood, it looks like a Savoyard chalet. I come across two French people who are hiking in the middle of the mountains without going to the Everest valley, I almost want to kiss them! Delicious Momo and breakfast too but I pay all of that an inconceivable price for this portion of the course, 2500NPR.
Seventeenth day. Back to civilization… and its roads.
+ 1850m / – 2300m 24km
I start with a 900m climb to the pass. It's rural and pretty, but less exotic than before: you might think you're in a valley in the Alps, apart from the houses and the people (ok, there are also the rhododendrons). Then the climb becomes painful because they traced a track which completely destroyed the path. All of this puts me in a bad mood...
An unknown animal
A la descente cela s’arrange : même si le panorama n’est pas fou, le sentier redevient pour piétons uniquement et plus je descends et plus c’est joli. Je vois dans les arbres un animal qui ressemble à un écureuil énorme en noir et blanc. J’ai eu beau chercher sur Internet ce que cela peut bien être, je n’ai rien trouvé (si vous le savez n’hésitez pas à commenter en bas de l’article !). Pommes de terre sautées et omelette très bonnes, et on me sert un vrai thé citron (thé + citron), pas une de ces merdes Lipton comme j’en ai eu trop souvent sur la partie haute du parcours.
Kinja
It's warmer as I descend another 1000m and the atmosphere becomes tropical again. It's very pretty and lively, there's a school, the Nepalese live in the fields, weave the wicker, take care of the cows or the goats. Kinja is really a very pretty village but if I want to go to Jiri I have to continue once again. What was a path on the guide has become a road: too bad. Altogether this extra portion up to Jiri has far too many roads and tracks for my taste. And not one of the many people I asked if the trek to Jiri was worth it could tell me about that…
Nepalese villages at night
I let a Jeep pass and I regret it, I should have hitchhiked. At the end, there is still a damn beautiful panorama and pretty waterfalls. I'm on the wrong path (now that we're closer to civilization there are paths everywhere and it's easy to get lost). I find myself on another track and it's very lively in the evening, there are schoolchildren returning home, people passing by on foot or on motorbikes, all the children say “Namasté” to me. Tonight, I really feel like a stranger even more, everyone is looking at me, probably because I'm the only hiker at that time.
An authentic lodge
I stop at a lodge in Bandhar that is decidedly more “authentic” than “touristy”. It will be Dahl Bat, too bad, I would have taken back Momos. The Nepalese always leave the door open, what the hell! While waiting for the meal, I help the little girl, who must not be more than 5 years old, with her homework in English. She already knows how to speak a few sentences, in this lost corner in the middle of nowhere, it's incredible!
The meal proves to me that it is definitely an authentic place: the Dahl Bat is monstrously spicy, I characterize it with a single word: SUFFERING. EVERYTHING is spicy, the dahl the veggies and even the fucking rice I was trying to put out the fire with at first not understanding why it didn't work.
Eighteenth day. End of the trek of the three passes and arrival in Jiri.
+ 1300m / – 1500m 16km
Breakfast consists of Tibetan bread and omelette, it's not very good, it smells very strongly of oil and doesn't even crisp. Everything was “authentic” in this place except the price, 2000NPR! Abusive for this section of the three passes trek. It was still fun sleeping upstairs with the whole family in the same hallway (grandparents and grandchildren). In addition, in the morning, we hear the haunting and repetitive music from the temple next door.
Last day of walking, already! But I don't dwell too much on my thoughts since I live in the moment on this trek. In the valley, a bus comes up at the same time as me and honks like an organ, you can hear it for miles. It's hot, I take off the legs of my pants for the first time since the beginning of the course. I pass a peaceful pass village then it's a pretty descent to Shivalaya. The path is less and less big, the countryside more inhabited, there are more roads/tracks. At school, all the kids tell me “Namaste! with great enthusiasm.
Shivalaya and its pretty valley
I buy 3 tangerines in Shivalaya (50NPR, that's what I thought, it's downright rip off at the lodges) and I continue. Very very pretty part then, along a torrent, it is inhabited everywhere as usual. People smile, talk a lot, ask me where I'm from and what I've done. A so-called journalist takes some pictures of me with my address. I then go back down to Jiri in a green countryside full of cherry blossoms that could make you think of the Vosges. In Jiri, I come across the first concrete road of the route.
Impressions of Jiri
Je m’arrête dans un hôtel d’un luxe inconcevable (salle de bain privative avec douche chaude), mange un excellent samoussa ainsi qu’un plat de Momos au bœuf à côté d’un français, c’est la première fois que je mange de la viande dans ce pays. Vu comme ils sont arrivés vite, ils devaient être préparés ou congelés mais ils sont quand même délicieux. Le français m’a prévenu : il n’y a rien à faire dans cette ville. Je ne l’avais pas cru mais après avoir tourné dans la rue principale, force est de constater qu’il avait raison. Il y a plein de bazars mais ils vendent seulement des objets pour les locaux : grands paniers, casseroles, sacs à dos pour les gamins… Pas grand-chose pour les touristes.
À la recherche d’un bus
I see girls wearing suits and ties, probably for school. I ask several people for the bus schedules and I am told that it must leave between 6am and 8am, without further details. Apparently no set schedule. I look at the place of the buses and I understand why: people crowd into pickups leaving God knows where, at 10 in the trunk and so much in the back seat that the door no longer closes.
A hotel manager ends up booking a bus for me at 7am. I buy myself very acidic kiwis which burn my tongue and peanuts. I inquire about a strange fruit that I had already seen grow on trees, apparently it is a kind of tomato that is served in pickles. Maybe I tasted it the night before in this too spicy dish, it had a vague taste of artichoke. After a dish of Chowmein to die for filled with fresh vegetables, I have to face the facts: everything is also homemade in this hotel, and it's simply delicious for a ridiculous price. Top !
Nineteenth and twentieth days. Return trip.
Le bus jusqu’à Kathmandu
I have breakfast with the guy who booked the bus: as I misunderstood the time, I drag him and his wife out of bed at 6:30, poor things. This does not prevent them from making me a very thick and delicious pancake. I take the bus around 7:20 am, it is small, there are about ten of us. I am impressed that there is a paved road at the start, and it seems to be in good condition. On the guide we can read that it was built by a Swiss aid project.
But we quickly find these good old tracks completely rutted. The bus jumps so much that sometimes I take off from my seat, luckily the ceiling is high. At the first stop, I buy oranges and bananas. Instead of understanding 3 oranges, the saleswoman understands 3 kg, I have a monstrous quantity. They are very good but very acidic. I chat on the bus with an engineer and a student in materials physics! It passes the time well. The view is pretty but not as beautiful as on the way there. Arrived in Kathmandu, I get tricked into paying 1200NPR per night in a hotel.
Kathmandu and its incredible energy
Je visite Kathmandu et là je tombe sous le charme. Autant la première journée dans cette ville ne m’avait pas tellement plu car tout le monde me tombait sur le râble pour me vendre une chose ou l’autre, autant une fois habitué à cet aspect je ne l’ai plus trop ressenti et j’ai adoré la ville. C’est tellement grouillant de vie et d’énergie que je ne sais plus où donner de la tête. Les rues minuscules sont encombrées de scooters et piétons en tous genre. Il y a des vendeurs de tout : bazars, épices, yaourts aux fruits secs, instruments de musique, chips (!)… Côte à côte on peut trouver des batteries de moto, des slips, de l’encens, des télévisions et encore tout un tas de choses que je n’arrive pas à identifier. Il y a des boutiques si petites que le vendeur est assis sur une chaise au milieu et peut tout atteindre en tendant les bras.
J’achète des tas de souvenirs et me fais sûrement bien arnaquer : écharpes, épices, thés, babioles diverses… Je mange des Momos dans un endroit qui ne fait que ça dans une grande marmite, 100NPR les 10 Momos. Trop épicé, bien sûr, et encore il s’agit de la version soft. Dessert : une sorte de pâte d’amandes aux épices, qui n’est vraiment pas dingue. Le lendemain rebelote, quelques courses en plus, je visite Durbar Square et ses multiples temples, et c’est déjà l’heure du retour. Je vis ma dernière mésaventure à l’aéroport de Dubai, où sans me méfier je change mes roupies restantes en euros et perd 30 euros dans l’affaire de taux de change peu avantageux. Mais quel voyage !
Conclusion: my price distribution for the three passes trek solo.
- Best Dahl Bat: that of the grandmother near Lukla
- Best Momos: in Paiya the day I had a cold
- Most impressive passage: the moraine crossing in Gokyo
- Best vantage point: Gokyo Ri
- Most beautiful mountain:Ama Dablam
- Nicest person: the indian who knew anything about trekking in Dzongla
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