Un itinéraire de crête au pic de Chebretou que l’on peut réaliser sur un ou deux jours. Personnellement, je l’ai parcouru en deux jours en fin d’hiver mais je conseille vraiment de le faire en été. Certains passages sont très raides et peu recommandables lorsque la neige est présente.
Jour 1 : Bedous et le Mailh Agor
+ 1150 m / – 0 m 6 km
La randonnée part de Bedous, accessible en train depuis Pau. Traverser ce joli village bâti à côté de la rivière et monter en direction du Mailh Agor, le sommet à 1300m qui domine la localité. La table d’orientation au début de la montée dispose d’une vue sympathique.
En montant, nous sommes surpris par un temps de plus en plus brumeux. Des particules fines tombent en permanence du ciel, comme s’il y avait un gigantesque incendie non loin de là. Arrivés sur le plateau d’Ourdinse, nous découvrons que c’est en effet le cas : la moitié de la montagne sur le versant opposé est en feu !
Nous apprendrons plus tard qu’il s’agit d’une technique ancestrale pour renouveler les pâturages. L’herbe de l’année précédente brûle, laissant la place à celle de l’année en cours. Un peu brutal comme méthode tout de même ! Toutefois, il semble que la zone de l’incendie soit plus ou moins maîtrisée, puisque nous n’avons pas vu de forêt en feu…
Nous arrivons ensuite à la cabane d’Ourdinse, située sur le plateau éponyme. Celle-ci est plutôt chaude et confortable, nous y sommes bien installés pour la nuit.
Jour 2 : la crête et le pic de Chebretou
+ 100 m / – 1250 m 14 km
Le jour suivant, la brume est retombée dans la vallée, nous laissant un temps magnifique en altitude. L’incendie semble être terminé, des pans entiers de montagne sont noircis. Nous nous dirigeons vers le pic de Chebretou en suivant une ligne de crête. Le chemin est très beau mais plutôt petit et difficile à suivre, particulièrement avec la neige.
Une fois passé le Chebretou, nous perdons beaucoup de temps à passer le pas de Pétraube car la neige rend les pentes raides bien glissantes. Le problème est que le temps passe, et l’horaire du dernier train de Bedous à Pau approche dangereusement !
Nous nous séparons alors en deux groupes, les plus rapides (dont je fais partie) espérant encore attraper le train à l’heure. Nous descendons des couloirs neigeux sur les fesses (vitesse de descente garantie !), puis arrivons au village d’Aydius. La route ensuite est bien trop longue, et personne n’y passe… Nous commençons à désespérer quand (enfin !) une voiture se présente, et surprise : elle contient les deux que nous avions laissés derrière ! Un charmant couple les avait pris en stop au village.
Et là, je dois dire que la réaction du couple m’a soufflé : comme la place n’était pas suffisante dans leur voiture, il ont tout simplement fait un aller-retour en vitesse afin de nous déposer quelques minutes avant le train ! C’est ce qu’on appelle être sauvés de justesse.
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