Trois jours de randonnée en pleine nature à la découverte de ce parc ô combien sauvage. Nous avons dormi dans deux des nombreuses cabanes du secteur. Elles sont rustiques mais remplissent bien leur rôle… C’est parti pour trois jours de raquettes dans les Pyrénées Catalanes !
De la gare au Serrat del Freser
Fraîchement débarqués du train de nuit, nous entamons directement la montée en face de la gare. Le chemin passe non loin du hameau de Bena, puis remonte un ruisseau dans une jolie vallée isolée. En haut de cette vallée, nous perdons trace du chemin. Il faut dire qu’il n’est vraiment pas gros et la neige le recouvre de plus en plus ! Qu’à cela ne tienne, nous chaussons nos raquettes et coupons droit dans la pente.
Nous arrivons assez tôt a la cabane du Serrat del Freser dans laquelle nous comptons dormir. Surprise : après avoir décoincé la porte bloquée par la glace, nous découvrons que la cabane est pleine d’une épaisseur de 20cm de neige ! Comment elle a pu entrer demeure un mystère, puisque la porte était close. Elle a dû passer par les minuscules interstices entre le plafond et le mur, mais en quelle quantité ! Un bon problème à cogiter pour la bande de physiciens que nous sommes.
Toutefois il ne s’agit pas de cogiter trop longtemps, car le soir tombe et la température baisse. Nous prenons nos pelles et déblayons la cabane. Après une heure d’effort, la neige est à l’extérieur mais demeure au sol une épaisse couche de glace que nos efforts ne parviennent pas à dégager ! Nous dormirons donc sur ce matelas un peu frisquet. Pas moyen de le faire fondre puisque le poêle n’a pas de cheminée, donc nous ne pouvons pas nous réchauffer sans nous enfumer en même temps. Vous l’aurez compris, ce n’est pas la cabane la plus confortable dans laquelle j’ai dormi ! Toutefois la vue sur la vallée de Latour-de-Carol est parfaite.
Raquettes dans les Pyrénées Catalanes
Nous partons bien réchauffés par le soleil matinal bien présent, qui nous a permis de prendre un solide petit-déjeuner devant la cabane. Nous montons directement dans la pente pour aller en direction de la ligne de crête, sans suivre de chemin. De toute manière il n’y en a aucun dans le secteur !
Malheureusement le temps se gâte avant que nous ne parvenions à la crête. Nous nous orientons grâce au GPS, mais cela pourrait devenir compliqué sans lui car le paysage devient une brume blanche où tout est méconnaissable ! On ne sait même pas si le terrain monte ou descend devant nous.
Nous redescendons donc assez rapidement de la crête puisqu’il n’y a rien à voir. Nous parcourons lentement les pentes dans la brume pour arriver finalement au lieu-dit “els Passavets” sur l’IGN, où le temps se lève un peu. Finalement, nous arrivons à la cabane de Mata Negra en face d’une sorte de petit canal. Elle dispose d’une bonne cheminée et n’est pas remplie de neige, le bonheur !
Descente sur Angoustrine
Il a neigé toute la nuit et cela continue encore le matin à gros flocons. Pas loin de 40cm sont tombés… Nous traçons notre chemin avec bonheur dans cette belle épaisseur de neige fraîche. D’ailleurs, nous nous y enfonçons jusqu’à la taille dans le fond des petites combes !
Nous passons dans une forêt de résineux très jolie sous la tourmente. Puis nous rejoignons un chemin carrossable qui nous permet de redescendre tranquillement en direction du village d’Angoustrine. Au loin nous voyons émerger la centrale solaire Thémis : on peut dire qu’elle n’a pas produit grand-chose ce jour-là !
Une fois à Angoutrine, nous avons fait du stop pour revenir à la gare mais il aurait aussi été envisageable de le faire à pied par la route. Les chutes de neiges ayant été particulièrement abondantes, le train de nuit ne circulait pas jusqu’à Latour-de-Carol ce jour-là ! Heureusement la SNCF nous a affrété un taxi pour nous amener à la gare de Mérens à temps. Et voilà, déjà la fin de l’itinéraire… Nous n’aurons pas croisé un chat sur les sentiers durant trois jours… Vive les raquettes dans les Pyrénées Catalanes !
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